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« Choisir Rust est opter pour une meilleure sécurisation des logiciels qu'avec le C, mais une efficacité énergétique et une performance d'exécution que seul le C offre »,
D'après l'équipe AWS

Le , par Patrick Ruiz

156PARTAGES

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Programmation : une étude révèle les langages les plus voraces en énergie
Perl, Python et Ruby en tête, C, Rust et C++, les langages les plus verts

Quels sont les langages de programmation qui consomment le moins d'énergie ? C'est à cette question qu'ont voulu répondre six chercheurs de trois universités portugaises dans une étude intitulée « Energy Efficiency Across Programming Languages ». Dans leur recherche, ils étudient le temps d'exécution, l'utilisation de la mémoire, mais surtout la consommation d'énergie de 27 langages de programmation bien connus.

L’objectif principal de leurs travaux était de comprendre l’efficacité énergétique dans divers langages de programmation. Cela peut sembler une tâche simple, mais ce n’est pas aussi trivial que cela puisse paraître. En effet, pour comparer correctement l'efficacité énergétique entre différents langages, il faut obtenir des implémentations comparables de solutions à un ensemble représentatif de problèmes.

D'abord, la méthodologie

Pour obtenir un ensemble de programmes comparables, représentatifs et complets écrits dans la plupart des langages de programmation les plus populaires et les plus largement utilisés, les chercheurs ont exploré le Computer Language Benchmarks Game (CLBG). L'initiative CLBG offre un framework pour exécuter, tester et comparer des solutions cohérentes mises en œuvre pour un ensemble de problèmes de programmation bien connus et divers. Son objectif est en effet permettre à ceux qui le désirent de pouvoir comparer des solutions, au sein d'un même langage ou entre différents langages de programmation. Au moment de leur recherche, le CLBG proposait des solutions pour 13 problèmes de référence (ou benchmarks), de telle sorte que les solutions à chacun de ces problèmes respectent un algorithme donné et des directives de mise en œuvre spécifiques. Les solutions à chaque problème sont exprimées au maximum dans 28 langages de programmation différents.


Parmi les 28 langages pris en compte dans le CLBG, les chercheurs ont exclu Smalltalk, car le compilateur de ce langage est propriétaire. De plus, pour des raisons de comparabilité, ils ont écarté les problèmes qui avaient une couverture de langages inférieure à 80 %. La couverture de langages d'un problème est le pourcentage de langages de programmation (sur les 27) dans lesquels des solutions sont disponibles pour ce problème. La définition de ce critère a permis d'exclure trois problèmes de l'étude.

Pour chacun des 10 problèmes restants, les chercheurs ont ensuite retenu la version de code source la plus efficace (c’est-à-dire la plus rapide), pour les 27 langages de programmation considérés. La documentation du CLBG fournit également des informations sur la version spécifique du compilateur/runner utilisée pour chaque langage, ainsi que sur les options de compilation/exécution considérées. Les chercheurs disent avoir « strictement suivi ces instructions », qu'ils ont installé les versions correctes de compilateur et se sont également assurés que chaque solution était compilée/exécutée avec les mêmes options que celles utilisées dans le CLBG.

Ils ont aussi testé chaque solution retenue pour s'assurer qu'ils pouvaient les exécuter sans erreurs et que le résultat obtenu était celui attendu. L'étape suivante consistait à recueillir des informations sur la consommation d'énergie, le temps d'exécution et l'utilisation maximale de la mémoire pour chacune des solutions compilables et exécutables dans chaque langage.

Il est à noter que le CLBG contient déjà des informations mesurées à la fois sur le temps d'exécution et l'utilisation maximale de la mémoire. Les chercheurs ont mesuré les deux, non seulement pour vérifier la cohérence de leurs résultats par rapport à ceux du CLBG, mais également parce que des spécifications matérielles différentes produiraient des résultats différents.

Pour mesurer la consommation d'énergie, ils ont utilisé l'outil RAPL (Running Average Power Limit) d'Intel, capable de fournir des estimations d'énergie très précises, comme cela a déjà été prouvé dans certaines études. A 10 reprises, chaque solution a été exécutée et les performances associées mesurées « afin de réduire l’impact des démarrages à froid et des effets du cache, d’analyser la cohérence des mesures et d’éviter les valeurs aberrantes ». Et ils rapportent que « les résultats mesurés sont assez cohérents ». Pour plus de cohérence, tous les tests ont été réalisés sur un ordinateur de bureau exécutant Linux Ubuntu Server 16.10, avec 16 Go de RAM et un processeur Intel Core i5-4460 cadencé à 3.20 GHz.

Après toutes ces précautions prises pour avoir des résultats pertinents, que révèlent les travaux des chercheurs ?

Maintenant, les résultats de l'étude

Quels sont les meilleurs langages par critère ?

Le tableau ci-dessous présente les résultats globaux (en moyenne) pour la consommation d'énergie (Energy), le temps d'exécution (Time) et la consommation maximale de la mémoire (Mb) normalisés par rapport au langage le plus efficace pour le critère mesuré. La première colonne donne le nom des langages de programmation, précédés des lettres (c), (i) ou (v) qui indiquent respectivement que le langage est compilé, interprété ou est un langage de machine virtuelle. Pour l'énergie consommée, on lit par exemple que C a la valeur 1,00 alors que Lisp a la valeur 2,27. Cela veut d'abord dire que C est le langage qui consomme le moins d'énergie et que Lisp consomme 2,27 fois plus d'énergie que C.


Le top 5 des langages qui consomment le moins d'énergie est donc C (1,00), Rust (1,03), C++ (1,34), Ada (1,70) et Java (1,98). À l'opposé, les langages les plus voraces en énergie sont Perl (79,58), Python (75,88), Ruby (69,91), Jruby (46,54) et Lua (45,98). Je vous laisse repérer votre langage préféré...

Au niveau de la rapidité des langages, le top 5 reste inchangé : C, Rust, C++, Ada et Java. Ainsi, les langages les plus rapides sont-ils ceux qui consomment le moins d'énergie ? Les chercheurs y apportent une réponse dans leur étude, mais on peut déjà voir que ce n'est pas parfaitement le cas, bien qu'il semble y avoir une forte corrélation. Parmi les langages les plus lents, on retrouve encore Lua, Ruby, Perl et Python dans le top 5, qui se voient rejoints par TypeScript.

Pour en venir aux langages qui consomment le moins de mémoire, la palme d'or revient à Pascal (1,00), suivi par Go (1,05), C (1,17), Fortran (1,24) et C++ (1,34) pour fermer le top 5. Cette fois, Python (2,80) remonte dans la première moitié du classement, tandis que Perl (6,26) se retrouve encore dans les 5 pires langages.

Quels sont les meilleurs langages si l'on combine plusieurs critères ?

Le tableau ci-dessous présente quatre classements en combinant plusieurs objectifs : temps d'exécution et mémoire utilisée, énergie consommée et temps d'exécution, énergie consommée et mémoire utilisée, et enfin les trois critères en même temps. Pour chaque classement, chaque ligne représente un ensemble optimal de Pareto, c'est-à-dire un ensemble de langages « équivalents » du point de vue des critères combinés. L'ordre de chaque ligne représente également le rang des langages dans le classement associé.


Certaines applications nécessitent la prise en compte de deux facteurs - par exemple, la consommation d’énergie et le temps d’exécution. Dans ce cas, comme le montre le tableau ci-dessus, « le langage C est la meilleure solution, car il domine dans les deux objectifs », écrivent les chercheurs. Si vous essayez de gagner du temps en utilisant moins de mémoire, C, Pascal et Go « sont équivalents » et sont les meilleures options. Il en est de même si vous regardez les trois critères (temps d'exécution, consommation d'énergie et utilisation de la mémoire). Mais si vous voulez simplement économiser de l’énergie tout en utilisant moins de mémoire, les meilleurs choix possible sont C ou Pascal.

Les chercheurs ont également comparé les résultats des langages compilés et interprétés (avec une catégorie distincte pour les langages exécutés sur des machines virtuelles). Leur étude inclut également une comparaison des différents paradigmes de programmation : fonctionnel, impératif, orienté objet et script.

Langages compilés VS langages interprétés VS langages exécutés sur des machines virtuelles

Comme on peut le voit dans le premier tableau, l'étude montre que « les langages compilés ont tendance à être les plus rapides et les plus écoénergétiques. En moyenne, les langages compilés ont consommé 120 J pour exécuter les solutions, tandis que pour les langages de machine virtuelle et interprétés, leurs consommations moyennes étaient respectivement de 576 J et 2365 J. »

Cette tendance peut également être observée pour le temps d'exécution. « Les langages compilés ont pris en moyenne 5103 ms, les langages de machine virtuelle, 20 623 ms et les langages interprétés, 87 614 ms ». En outre, comme nous l'avons déjà fait remarquer, « les 5 principaux langages nécessitant moins d’énergie et de temps pour exécuter les solutions sont : C, Rust, C++, Ada et Java ; parmi ceux-ci, seul Java n'est pas compilé ».

Aussi, les cinq langages les plus lents sont tous interprétés : Lua, Python, Perl, Ruby et Typescript. Et les cinq langages consommant le plus d'énergie sont également des langages interprétés : Perl, Python, Ruby, JRuby et Lua. Les chercheurs précisent toutefois qu'en même temps, lorsqu'il s'agit de manipuler des chaînes avec une expression régulière, trois des cinq langages les plus économes en énergie se révèlent être des langages interprétés (TypeScript, JavaScript et PHP), « bien qu'ils aient tendance à ne pas être très efficaces en énergie dans d'autres scénarios. »

Les langages compilés ont également pris les cinq premières places du classement des langages qui utilisent le moins d’espace mémoire. « En moyenne, les langages compilés avaient besoin de 125 Mo, les langages de machine virtuelle, de 285 Mo et les interprétés, de 426 Mo », ont indiqué les chercheurs. Les langages interprétés comme JRuby, Dart, Lua et Perl occupaient quatre des cinq dernières places, ce qui signifie qu'ils utilisent en général plus d'espace mémoire.

Comparaison des paradigmes de programmation

Lorsque l'on compare les différents paradigmes, la programmation impérative est souvent la meilleure des solutions. Les langages de ce groupe ont utilisé beaucoup moins d'énergie en moyenne - et se sont exécuté beaucoup plus vite - que les langages orientés objet, fonctionnels et de script. « En moyenne, les langages impératifs ont consommé 125 J et pris 5585 ms, les langages orientés objet ont consommé 879 J et pris 32 965 ms, les langages fonctionnels ont consommé 1367 J et pris 42 740 ms et les langages de script ont consommé 2320 J et pris 88 322 ms », indiquent les chercheurs. « Pour l'utilisation de la mémoire, les langages impératifs avaient besoin de 116 Mo, 249 Mo pour les langages orientés objet, 251 Mo pour les langages fonctionnels et enfin, 421 Mo pour les langages de script. »

Les langages les plus rapides sont-ils les plus verts ?

Les chercheurs ont examiné de près l’hypothèse...
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Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 23/02/2022 à 7:42
Citation Envoyé par zecreator Voir le message
A la finalité qu'est-ce qui fait un bon développement ? Le langage ou le développeur ?

On peut avoir le langage le plus performant et eco-responsable du Monde, si tu codes comme un barbare, ça s'annule.
Alors peut-être qu'au lieu de nous inventer des langages plus relou chaque année, on devrait commencer par prendre le temps de bien former les développeurs en école.
A peut près tous les gros (Microsoft, Oracle, Mozilla, Apple, Google, ...) qui ont fait la mesure sur leurs applications C++ sont arrivés au même résultat : plus des 2/3 des failles de sécurité critiques sur ces applications sont causées par des erreurs qui sont impossible en Rust "safe". Pourtant elles ne sont pas codées par des charlots ni des débutants et ils ont une vraie politique de revue et d'analyse de sécurité.

Mais un développeur reste un humain faillible, sur une quantité de code significative et complexe, même les meilleurs finissent fatalement par laisser passer des erreurs.
Avoir des développeurs compétents et bien formés, c'est bien mais pas suffisant. Avoir un bon outil qui empêche de faire certaines erreur, c'est aussi une bonne chose. Les deux ne sont pas du tout exclusif.
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 06/10/2022 à 18:24
Python reste bien plus performant énergétiquement parlant qu'un fichier Excel bourré de macros et de formules circulaires, puisque c'est a cette catégorie d'utilisateurs que ce langage s'adresse.

Ajouté à cela, la plupart des bibliothèques du langage sont des bindings vers des briques codées en C/C++.
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Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 06/10/2022 à 18:43
Comme expliqué, par d'autres, Python est censé être un langage de script qui n'est pas fait pour être utilisé directement pour de la performance brute. S'il est utilisé judicieusement dans son domaine, ça n'est pas un problème.

Malheureusement c'est devenu un langage généraliste très utilisé dans la data science et l'IA et souvent par des non-informaticiens pas toujours très au courant des problématiques de performance. Du coup c'est une vraie problématique sur laquelle il faut informer, d'autant que de nos jour où avec le Cloud c'est assez tentant de simplement augmenter la puissance de calcul pour compenser un manque de performances.
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Avatar de esperanto
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 22/02/2022 à 15:14
Donc, l'écologie aujourd'hui, c'est utiliser son pc puissant comme un simple terminal pour se connecter à une machine Azure, avec toute la lourdeur de l'interface Windows 10, lancer un IDE écrit en C# genre Visual Studio... mais programmer en C parce qu'il consomme 3 pour cent de moins que Rust, c'est bien ça?
9  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 22/02/2022 à 15:41
Tous les 5 ans on tourne la grande roue des langages de programmation.
Cette année c'est tombé sur Rust.

Un langage à la syntaxe hyper compliquée, qui est accessible uniquement pour les "déjà" développeurs.
Pourquoi les langages sont devenus aussi compliqués à installer et à utiliser ? Y a aucune raison pour cela.

Tu m'étonnes que les entreprises manquent de bons développeurs, s'il faut réapprendre un langage tous les 2 ans parce qu'il est devenu tendance.
Ce n'est pas vraiment comme cela que je l'interprète ( jeu de mot pourri inside ). Rust a été conçu comme un C/C++ amélioré afin d'éviter les erreurs les plus fréquentes de gestion de la mémoire et de programmation asynchrone/parallèle, sans impacter les performances. Il est donc apprécié malgré la courbe d'apprentissage un peu raide par les programmeurs système, drivers, jeux vidéo et blockchain. Même si on peut tout faire, ce sont surtout ces domaines où il apporte le plus de valeur ajoutée. Il est donc censé remplacer un langage vieux de 40 ou 50 ans.

De plus il est très simple à installer, il est libre et gratuit, possède de bons utilitaires de gestion de packages, le compilateur est strict mais il apporte une grande aide pour résoudre les problèmes à la compilation et non après.
8  0 
Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 06/10/2022 à 19:28
Avant d'accuser Python, il faudrait agir en amont :
- garder le plus longtemps ses ressources informatique et ne pas renouveler tant que ça ne tombe pas en panne (et on peut généralement réparer)
- mutualiser les ressources, tous les serveurs ne demandent pas 100% de puissance ou de RAM tout le temps !

Python est certes pas très rapide mais il est adossé à plusieurs bibliothèques natives aussi ! Donc quand le programme Python ne fait pas de calcul, il ne doit pas avoir une forte emprunte énergétique.
Dans le milieu scientifique, quelle est l'emprunte de Matlab et de Scilab ?
8  0 
Avatar de disedorgue
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 07/10/2022 à 21:24
J'aime, java est bien classé et perl est dernier de la classe...

Alors, petite histoire réelle:
La demande au près des dev (java), hasher les mots de passe d'une BDD (environ 120 millions de compte à faire) , résultats: le rendu java mets plus de 4 jours pour faire le boulot en perf sur un env iso prod.
Petit dev en perl (car fait par un non developpeur ) pour faire le même boulot : le rendu se fait en moins de 4 heures sur le même environnement.

Pour le coup, lequel ici à une grosse empreinte carbone ?

Morale: avant d'incriminer un langage ou un autre sur son empreinte carbone, faudrait peut-être voir ce qui se passe entre la chaise et le clavier car bien souvent le problème est plutot là !!!
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Avatar de Bousk
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 28/02/2022 à 14:54
Tous les X ans y'a une nouvelle tentative/percée de "nocode" et des marketteux et business non techniques s'emballent et se voient déjà contrôler parfaitement une machine pour faire leurs tâches.
Ça reste un rêve, et le restera imo. Ne serait-ce que parce que ces mêmes personnes on sait très bien ne sont pas capables d'écrire des specs correctes ce qui ne facilite jamais les développements.
Il existe des langages qui le permettent, et c'est suffisant pour certains, mais c'est pas possible que ça couvre tous les cas.
Je prends ce qui se fait dans le jeu-vidéo : le blueprint de Unreal Engine est formidable, tu peux faire ton jeu entier en BP. Presque tout ce qui est faisable en C++ l'est en BP.
Et certains le font.
Mais ce truc est aussi un puit à performance, et si le projet est un peu gros ou vise un peu de performances, il faudra les réécrire en C++.
C'est aussi pour ça que les frameworks web à la Magento, Joomla, Wordpress etc ont été créés. Et pour avoir un site correct au bout du compte il faut quelqu'un pour les personnaliser.

RDV dans 5 ans pour la prochaine poussée de la lubie nocode.
5  0 
Avatar de GLDavid
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 07/10/2022 à 8:01
Bonjour

Mouais, étude encore une fois qui montre que les langages scriptés ne sont pas supers en performance et donc consomment du CPU inutilement.
Mais, on le sait déjà... Alors, j'ai été programmeur Perl, je dois donc faire une excuse public d'avoir utilisé ce langage parce que j'ai trop pollué ?
Comme dit plus haut, des langages comme Perl ou Python sont de très bons compléments au Shell. Après, leurs librairies étant gigantesques, on peut piocher dedans pour faire des projets plus évolués. C'est là peut être que se trouve l'erreur car on ne regarde pas la performance.
Mais pour moi, l'étude est bidon et joue la 'hype' sur l'écologie pour dénoncer les performances des langages. Dénoncer est une chose, peut être trop fait, remédier ou optimiser en est une autre...

@++
5  0 
Avatar de Guesset
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 07/10/2022 à 12:28
Bonjour,

Il y a des arguments assez classiques de détournement. Cette technique, très utilisée par les hommes politiques, consiste à comparer à pire : "Quand on voit la consommation de xyz on se demande pourquoi s'intéresser à sss", "avant de s'intéresser à sss on ferait mieux de régler le cas de xyz". En général, on prend un pire cas difficile à résoudre et à la limite du domaine pour éviter les retours de manivelles par des experts. Cela présuppose un règlement purement séquentiel des difficultés et donc une hiérarchisation (instauration d'une relation d'ordre dirait un informaticien). D'une part, la hiérarchisation est impossible car nous sommes en multidimensionnel (coûts, domaines, impacts sociétaux etc.). D'autre part, même en informatique le multi-tâche existe, rien n'impose le séquentiel sinon le désir de repousser aux calendes grecques.

Il y a la relativisation, technique, proche, mais qui apparaît plus honnête : "quand on voit que l'empreinte environnementale de production, distribution et recyclage représente 90% on se dit que gagner sur le code est très marginal". Ce qui est gênant dans cette démarche d'élargissement est qu'elle reste restreinte. Supposons, c'est juste une illustration, que le code divise par 2 sa consommation, cela jouera aussi sur la durée de vie de la batterie donc sur les 90 % car, après le goût de la nouveauté (très peu écologique), c'est le coût de remplacement de la batterie qui incite le plus au renouvellement.

Il y a aussi un argument qui fait sourire à propos des langages interprétés : "Ils ne peuvent pas être si mauvais puisque leurs bibliothèques sont écrites en C ou C++". En résumé, ils sont bons là où ils ne sont pas

Nous sommes souvent attaché à un langage plus qu'aux autres pour des raisons objectives mais également subjectives (souvent historiques). C'est pourquoi, il me semble utile de maîtriser plusieurs langages et d'en connaître plus encore (les apprendre, les tester sans nécessairement faire des programmes ambitieux).

Comme je l'ai déjà écrit, oui je radote, les langages qui réussissent sont souvent des langages de formation initiale. C'est un peu dommage que les langages utilisés professionnellement n'aient pas été choisi pour leur adéquation mais pour la disponibilité des compétences économiques.

Pour ma part, j'évite les langages interprétés et intermédiaires (semi-compilés, machines virtuelles...) pour tout projet moyennement ambitieux.

Salutations
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